Michel Festivi: l'Espagne ensanglantée
À partir de la fin du XIXe siècle, l'Espagne va souffrir d'importants mouvements anarchistes, entrainant une violence politique sans précédent. L'auteur décrit ces crimes et assassinats terroristes qui vont ensanglanter la péninsule, l'empêchant de progresser. Des plus hauts dignitaires de l'État, des ecclésiastiques, ou de simples gens du peuple vont être abattus au nom du communisme libertaire.
Michel Festivi campe les factions anarchistes espagnoles responsables de ces déchainements, ainsi que la vie des principaux meneurs. Il détaille les nombreuses insurrections de masse qui vont être autant de convulsions politiques, empêchant la réalisation des réformes indispensables que l'Espagne se devait d'accomplir, et ce dans le seul but de la prise du pouvoir et du changement radical de société.
Ensuite, après 1917, va se greffer à cette brutalité anarchiste qui va continuer, la violence des groupes communistes, staliniens ou antistaliniens, ainsi qu'une partie de la frange la plus à gauche du parti socialiste espagnol. Puis en 1936, la zone révolutionnaire va être soumise à des troubles sans équivalent, dont des crimes politiques. Le livre revient sur les totalitarismes anarchistes qui vont alors prospérer par les collectivisations forcées. Il y relate les luttes implacables qui vont opposer anarchistes et trotskistes aux staliniens pour la conquête du pouvoir révolutionnaire dans les secteurs restés sous le joug des milices de gauche, ainsi que les exterminations qui vont se produire, dont les terreurs rouges et noires.
L'ouvrage revient sur la mainmise de l'URSS de Staline sur l'Espagne « républicaine » par l'intermédiaire de tous les agents du Komintern qui y seront alors envoyés pour tenter de s'approprier une Espagne qui se devait d'être soumise au maître du Kremlin, et il détaille la propagande mise en place. Au détour des pages, on croise George Orwell, Federico Garcia Lorca, José Antonio, Arthur London, André Malraux, Pierre Cot, ou encore André Gide, Ernest Hemingway, Arthur Koestler, Paul Claudel et bien d'autres, ainsi que tout le gratin de l'internationale communiste. L'Espagne ensanglantée est un complément utile du précédent livre de l'auteur publié en juillet 2021 : Les trahisons des gauches espagnoles du républicanisme au totalitarisme : 1930/10936.